Fabienne Teyssier-Monnot
BIOGRAPHIE
Née en 1970 à Yssingeaux (HauteLoire), vit à Fontenay-sous-Bois et travaille entre Paris et Montreuil.
Fabienne Teyssier-Monnot sculpte le bois, la pierre, les peaux ou les fibres. Formée aux ateliers sculpture des Beaux-Arts de la Ville de Paris, elle est aussi passée entre autres par les arts appliqués de l’école Duperré.
Fabienne Teyssier-Monnot sculpte le bois, la pierre, les peaux ou les fibres. Formée aux ateliers sculpture des Beaux-Arts de la Ville de Paris, elle est aussi passée entre autres par les arts appliqués de l’école Duperré.
Aussi à l’aise en taille sur bois ou sur pierre qu’en modelage, elle n’en n’oublie pas le dessin ni la peinture. Sa participation aux symposium et résidences d’art en entreprise lui a permis d’acquérir de multiples techniques qu’elle met en pratique dans des expositions personnelles et collectives en France et en Europe.
Depuis 2004, la pratique du Land Art s’est inscrite dans sa recherche plastique qu’elle a développé sur le site des murs à pêches de Montreuil avec l’association TIGE. Elle explore la dynamique du vivant, son potentiel de questionnement et d’adaptation dans son rapport aux éléments naturels. Sa sensibilité pour l’environnement s’exprime par une attention particulière aux matières premières utilisées dans ses créations. Elle récupère ainsi cuirs, peaux et stocks de tissus en circuit court qu’elle assemble.
Elle a reçu en 2010 le prix Claude Berthault en sculpture remis par l’Institut de France sur proposition de l’Académie des Beaux-Arts.
CREATION 2019
Tranche de vie – émergence, 2019
C’est avec la terre même que l’aventure a eu lieu cette fois-ci ! La recherche plastique de l’artiste, habituée des matériaux naturels – le bois, la pierre, les peaux, les fibres – porte sur la dynamique du vivant; sur son potentiel de questionnement et d’adaptation. L’artiste s’interroge ainsi sur la place de chacun dans le temps du désir, sur la fluidité de la rencontre, dans son rapport aux éléments naturels.
Elle présente le monde souterrain des murs à pêches. Les cavités sculptées dans la paroi de la tranchée donnent un accès visuel à une arborescence de galeries creusées par des êtres imaginaires. Ces trous deviennent l’entrée dans un monde alvéolaire proche d’un tissu organique, tel un maillage osseux.
CREATION 2023
Au coeur des murs, 2023
Se régénérer en magnifiant les traces du passé.
Partir de ce qui est. Ce mur qui s’effondre… stabiliser sa chute et reconstruire,
chercher la palpitation.
S’adapter au territoire, en faire un nouveau champ du vivant.
Les effondrements de murs prennent des formes étranges. Au jardin des couleurs ce mur gonflé suite aux infiltrations d’eau, m’a fait penser à un coeur. Je l’ai accompagné, rebâti. Pour monter le volume en haut-relief, j’ai réutilisé les pierres, silex, plâtras trouvés sur place et ainsi donné à la matière une nouvelle chance, une nouvelle place.
Une belle quantité de plâtre utilisée à l’ancienne, dans le respect des techniques d’antan avec tout mon coeur, mon corps, pour que ce coeur maçonné vibre en hommage aux murs à pêches.
En une année des fleurs sauvages ont poussé dessus, dissimulant la forme mais le coeur y est toujours.
© Bruno Roy
